La permaculture, souvent associée à l’agriculture durable et à la gestion holistique des terres, trouve des alliés surprenants dans les traverses de chemin de fer. Ces anciennes structures en bois, autrefois utilisées pour soutenir les rails, sont aujourd’hui réutilisées de manière ingénieuse dans les jardins permaculturels.
Dans ces espaces verts, les traverses servent de bordures, de supports pour les plantes grimpantes ou encore de retenues de terre pour les buttes de culture. En plus de leur robustesse, elles apportent une touche d’authenticité et de recyclage à ces microcosmes d’autosuffisance, prouvant que chaque élément peut trouver une seconde vie utile et esthétique.
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Plan de l'article
- Les traverses de chemin de fer : un matériau controversé
- Les principes de la permaculture et leur compatibilité avec les traverses de chemin de fer
- Les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des traverses de chemin de fer
- Des alternatives durables pour intégrer les traverses de chemin de fer dans la permaculture
Les traverses de chemin de fer : un matériau controversé
Les traverses de chemin de fer, utilisées depuis des décennies pour soutenir les voies ferrées, sont souvent traitées avec de la créosote, une substance dérivée de la distillation des goudrons végétaux. Datant du XIXe siècle, ce traitement rend le bois résistant aux champignons et aux insectes, prolongeant ainsi sa durée de vie.
La créosote est au cœur d’une controverse. Si elle protège le bois, elle est aussi reconnue comme cancérigène. La France, par exemple, a limité son usage au traitement des traverses depuis 2018. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) rappelle régulièrement qu’il ne faut pas réutiliser des traverses de chemin de fer pour des applications non contrôlées.
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- RFF revendait autrefois les anciennes traverses pour des usages variés comme la construction et le bois de chauffage.
- SNCF Réseau possède encore un grand nombre de ces traverses, posant la question de leur gestion durable.
L’Anses a déposé un dossier auprès de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) pour harmoniser les restrictions à l’échelle européenne. Des organisations comme Robin des Bois signalent régulièrement des infractions à l’interdiction d’utilisation de traverses créosotées, soulignant la nécessité de surveiller leur réemploi.
La réutilisation des traverses de chemin de fer dans des projets de permaculture suscite ainsi des débats, entre valorisation des matériaux existants et précautions sanitaires.
Les principes de la permaculture et leur compatibilité avec les traverses de chemin de fer
La permaculture, inspirée des principes de la nature, prône une agriculture durable et régénératrice. Ce concept met en avant la diversité biologique, la conservation des ressources naturelles et l’optimisation des énergies locales. Les adeptes de la permaculture cherchent à minimiser l’impact environnemental en utilisant des matériaux recyclés ou réutilisés.
Les traverses de chemin de fer, souvent abandonnées après leur usage initial, pourraient sembler une option viable pour certains projets de permaculture. Elles peuvent être utilisées pour créer des bordures de jardin, des terrasses ou des structures de soutien. Leur robustesse et leur durabilité offrent une valeur ajoutée.
La présence de créosote dans ces traverses soulève des questions. La créosote, bien qu’efficace pour protéger le bois, présente des risques sanitaires et environnementaux. Les substances chimiques qu’elle contient peuvent se déverser dans le sol, contaminant ainsi les cultures et l’eau.
- Les permaculteurs doivent évaluer les avantages et les inconvénients de l’utilisation des traverses créosotées.
- Une alternative serait de privilégier des matériaux non traités ou des bois recyclés sans produits chimiques.
L’utilisation de ces traverses dans des projets de permaculture nécessite une réflexion approfondie. Considérez les impacts potentiels sur l’environnement et sur la santé humaine. La compatibilité entre la permaculture et les traverses de chemin de fer repose sur une évaluation rigoureuse des risques et des bénéfices.
Les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des traverses de chemin de fer
La créosote, utilisée depuis le XIXe siècle, est obtenue par distillation de goudrons végétaux. Elle rend le bois résistant aux champignons et aux insectes, mais ses effets délétères sur la santé et l’environnement sont indéniables.
L’Anses rappelle qu’il ne faut pas réutiliser des traverses traitées à la créosote. Elle a déposé un dossier auprès de l’ECHA pour harmoniser les restrictions en Europe. En France, l’utilisation de bois traités à la créosote est interdite depuis 2018, sauf pour les traverses de chemin de fer. Pourtant, Robin des Bois signale régulièrement des infractions à cette interdiction.
La créosote est classée comme substance cancérigène, provoquant notamment des cancers du scrotum et des troubles de la fertilité. En plus des risques sanitaires, les traverses créosotées peuvent contaminer le sol et les nappes phréatiques, compromettant ainsi la qualité de l’eau et des cultures.
Organisation | Action |
---|---|
Anses | Dépose un dossier auprès de l’ECHA |
France | Interdit l’utilisation de bois traités à la créosote |
Robin des Bois | Signale des infractions à l’interdiction |
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) travaille à une harmonisation des restrictions au sein de l’Union Européenne. La vigilance reste de mise pour les permaculteurs souhaitant utiliser ces matériaux, sous peine de porter atteinte à l’intégrité de leur écosystème.
Des alternatives durables pour intégrer les traverses de chemin de fer dans la permaculture
L’utilisation de traverses de chemin de fer dans un cadre respectueux de l’environnement nécessite une vigilance constante. La créosote, malgré ses propriétés conservatrices, présente des risques majeurs. Il existe des alternatives plus sûres et écologiques pour intégrer ces matériaux dans les pratiques de permaculture.
Les traverses non traitées : Optez pour des traverses non traitées ou issues de bois certifié FSC ou PEFC. Ces certifications garantissent une gestion responsable des forêts et l’absence de produits chimiques dangereux.
Le bois récupéré : Utiliser du bois récupéré de bâtiments démolis ou d’autres projets de construction permet de réduire le besoin de nouveaux traitements chimiques. Ce bois, non exposé à la créosote, peut être une solution viable.
Les matériaux alternatifs
- Le béton : Bien que plus coûteux, les traverses en béton offrent une alternative durable et sans risques pour la santé. Elles sont réutilisables et recyclables, ce qui en fait un choix judicieux à long terme.
- Les composites : Fabriqués à partir de matériaux recyclés comme le plastique et le bois, les composites sont résistants et exempts de produits chimiques nocifs. Leur durabilité les rend compatibles avec les principes de la permaculture.
- Le métal : Les traverses métalliques, bien que moins courantes, peuvent aussi être une alternative. Leur longévité et leur recyclabilité en font un choix écologique.
L’adoption de ces alternatives permet de respecter les principes de la permaculture, en minimisant les impacts environnementaux et sanitaires. Les permaculteurs qui souhaitent intégrer des traverses de chemin de fer à leurs projets doivent privilégier ces options pour préserver la santé de leurs sols et de leurs cultures.